Ce soir Papa Moo est rentré dans la chambre de Pépito et a résumé en quelques mots l'ambiance du moment: "Oh! Toi, t'es chaud patate!"

Ca veut tout dire! Et quand il a jeté un coup d'œil à ma tête il pouvait voir la femme enceinte avachie sur le fauteuil à bascule, les deux mains sur le gros ventre, les cheveux en bataille, le mascara qui coule sous les yeux parce qu'elle s'est frotté les yeux en voyant les bêtises du Pépito... Bref, la tête de la maman crevée. C'est très parlant aussi.

Je suis à un peu plus de 7 mois de grossesse et après avoir trié et rangé un certain nombre de cartons qui squattaient dans le garage depuis plusieurs mois, je suis allée chercher Pépito à l'école en étant déjà sur les rotules. Du coup, face à son énergie de fin de journée, j'ai pas fait le poids. Une erreur à ne plus commettre...

Pour tenir, j'ai repensé la conversation que j'avais eu le matin avec une de mes amies, mère de deux enfants et qui vient de reprendre le boulot depuis peu. Donc, une amie épuisée.

Ce matin, avant l'épreuve des cartons, je me disais que ça faisait du bien, vraiment beaucoup de bien, de papoter avec une amie. Parler de nos vies de maman, de notre bonheur d'être maman, mais pas que... C'est vrai. Je reconnais qu'on se plaint aussi pas mal, on remarque qu'on traverse les mêmes problèmes, les mêmes frustrations, les mêmes tensions. Oui, oui... On se plaint. Mais ça fait du bien de lâcher tout ça, et en rigolant en plus parce que je savais ce qu'elle allait dire tout comme je suis sûre qu'elle savait ce que j'allais lui dire aussi.

Et oui, chez ma copine c'est pareil que chez moi. Oui, son fils la rend chèvre aussi avec ses bêtises même si elle l'adore. Oui, elle aussi elle a une pile de vêtements qui la fait culpabiliser de ne toujours pas l'avoir repassée. Oui, elle aussi elle a des envies de tout envoyer balader, de claquer la porte pour aller se faire faire une manucure ou un massage! Oh, mon dieu, j'en rêve... Ou alors juste pour aller une heure chez le coiffeur. Une toute petite heure à elle, pour elle, rien que pour elle. Juste être loin de la maison, des cris des enfants et de cette pile de linge.

Alors, si ce matin en raccrochant, je me disais que tout allait bien et que j'étais juste très contente d'avoir eu de ses nouvelles. Ce soir, quand Pépito me faisait tourner bourrique je me rappelais de tout ce qu'on s'était dit. Et ça faisait du bien. Oui, même si ça ne se voyait pas particulièrement sur ma tête, je pense que ça aurait été plus dur sans  cette petite conversation.

Alors voilà, partager, échanger et rigoler des bons moments mais aussi (et surtout) de ceux qui sont plus difficiles, ça fait du bien. Merci les copines qui m'écoutent et m'aident à décompresser quand c'est trop dur. Et puis maintenant j'ai ce blog pour me défouler et ça fait du bien aussi.