• Il est parti

    Ouf! Le petit monstre est parti de la maison. Pendant quelques semaines un petit monstre avait élu domicile dans le corps de Pépito. En effet, il avait été envouté je crois par un petit être maléfique qui se manifestait en lui faisant faire des choses interdites ou avoir un comportement insolent et très provocateur.

    Un enfant fait toujours des bêtises et teste les limites en faisant aussi des choses interdites, mais là je parle de l'étape supérieure. Celle où on imagine assez bien un petit démon qui souffle les pires choses à  l'enfant qui va les exécuter.

    Cette attitude nous a beaucoup inquiétés Papa Moo et moi. Nous nous sommes souvenus de tout ce qu'on avait pu nous dire à propos des réactions de l'aîné lors de la naissance d'un petit frère ou d'une petite sœur. On nous avait dit qu'il chercherait sa place. On nous avait aussi dit qu'il y avait une crise des 3 ans avec l'entrée en maternelle. Franchement, j'ai l'impression qu'on imagine des crises à tous les âges et du coup je n'y crois plus vraiment même si Pépito l'a sans doute faite puisqu'il a changé de comportement.

    Dans tous les cas, nous nous sommes posés mille questions et avons essayé de nombreuses choses avec lui: l'entourer le plus possible, laisser passer certaines choses, être plus fermes, promettre des récompenses, se fâcher, le féliciter, lui parler (beaucoup)... J'avais un peu l'impression d'essayer de nouvelles choses tous les jours tellement son attitude me déconcertait. Ca n'a pas été facile, ni pour lui, ni pour nous. Une lutte de chaque jour s'était progressivement installée entre nous, même si ce n'était pas non plus du 24h/24h. Mais c'était déjà beaucoup trop souvent. Et cette insolence dans son regard. Une attitude que je ne lui connaissais absolument pas. Mon Pépito est un petit garçon tendre et gentil, curieux et qui manque d'assurance, qui a besoin d'être câliné et bisouté souvent (pour le plus grand plaisir de son papa et de sa maman). Ce Pépito là n'avait pas disparu mais souvent apparaissait le Pépito que nous redoutions. Celui qui faisait des bêtises presque exprès pour être puni et qui se moquait bien de nos punitions. Celui qui nous répondait et est allé même jusqu'à nous taper histoire de voir si on le laisserait faire.

    Je parle au passé car ces vacances nous ont permis de retrouver notre Pépito adoré. L'enfant qui, comme tous les autres, teste mais ne se fiche pas des limites qu'on lui donne. J'avais fini par avoir un peu peur de ces vacances car je craignais qu'elles se passent très mal et en fait ça a été de vraies retrouvailles. Et Pépito en a bien conscience car il le répète souvent: "Maman, t'as vu que je suis sage?" Oui, mon petit Pépito sage et gentil est revenu. Mais que s'est-il passé?

    Parler du mauvais comportement de mon fils n'est pas tellement un sujet que je souhaite aborder. Ce n'est pas vraiment le lieu où je veux en parler. Et en même temps, ce blog de maman doit pouvoir aussi évoquer les moments moins fun. Je veux juste donner une sorte de témoignage car c'est le genre de questions que se posent tous les parents. Et ces questions reviennent régulièrement. Pourquoi fait-il ça? Qu'est ce que je dois faire, moi l'adulte, pour qu'il comprenne ce qu'il faut ou ne faut pas faire? Il cherche sa place: comment l'aider à la trouver, à se sentir mieux? Comment l'accompagner sans le laisser faire n'importe quoi?  

    A travers ce billet je veux juste livrer mon expérience. Je ne crois pas que la solution que nous avons trouvée soit LA solution. C'est juste celle qui convenait à Pepito à ce moment là.

    Je crois que ce nouveau comportement chez Pépito a été la conséquence d'un certain nombre de choses à la fois: l'arrivée de Nougatine, la crise des 3 ans (si elle existe) mais aussi l'influence (la mauvaise) d'enfants rencontrés à l'école. C'est pour cela que j'ai parlé de l'attitude de Pépito à la maison à sa maîtresse qui a été très surprise, elle qui venait de me faire l'éloge de mon petit bonhomme. Pépito s'est trouvé tout bête en voyant sa maîtresse tomber des nues. Et ça a eu son petit effet. Sur le chemin de la maison il m'a parlé. Pourtant nous avions essayé de le faire parler mais il ne nous répondait pas. Et là, cette discussion avec sa maîtresse a tout déclenché. Il m'a parlé d'un petit garçon qui faisait des bêtises, celles qu'il répétait à la maison. Et puis, finalement, le début des vacances a été un peu difficile, mais de moins en moins de jour en jour. Pépito nous parlait et surtout, il recherchait de nouveau nos sourires, nos compliments, il nous répétait souvent qu'il était sage au cas où on ne l'aurait pas remarqué (on sait jamais...). Mais si mon Pépito, on a vu tous tes efforts. Et si tu savais comme nous sommes fiers de voir que tu as compris qu'il ne fallait pas faire comme ceux qui se comportent mal à l'école. Et maintenant que la rentrée se rapproche, que je commence à lui parler de ses maîtresses qu'il va retrouver, je le sens un peu inquiet mon Pépito. Ce soir il s'est couché en me disant de dire à sa maîtresse qu'il était sage.

    Je raconte tout ça car j'ai été perdue face à ce comportement. Je ne savais pas trop quoi faire. Cette fois, la solution a été de parler à la maîtresse. Etant moi même enseignante je sais l'importance de communiquer avec la maîtresse. Ce genre de changement d'attitude doit toujours être signalé par les parents ou par l'enseignant (car le cas inverse peut se produire), mais quoi qu'il en soit il faut en parler. La solution ne sera peut-être pas trouvée mais au moins on agit ensemble.

    En tout cas, pour cette fois, la solution aura été trouvée par le biais de cette discussion avec la maîtresse. Et Pépito est redevenu lui-même. Il a compris qu'il ne devait pas faire les mêmes choses que les enfants qui faisaient des bêtises à l'école. Il me parle souvent maintenant d'un petit garçon qui en fait beaucoup et il sait très bien que ce n'est pas bien et qu'il ne faut pas faire la même chose. Il a tenté et maintenant il a compris (j'espère) que tout se passait mieux s'il ne suivait pas ce mauvais exemple. Nous avons traversé cette "crise" qui a duré plusieurs semaines. La fatigue des nuits entrecoupées n'a sans doute pas aidé à répondre comme il fallait à ce petit bonhomme. Mais je suis contente de voir que notre éducation a réussi à faire face aux mauvaises influences. Ce n'est pas fini. Il faudra souvent mener ce combat contre les mauvais exemples, mais au moins cette première expérience m'a prouvée que c'était possible en parlant, en ne cédant pas, en lui montrant qu'on l'aime, en l'entourant. J'espère, je croise les doigts, pour qu'il ne fasse pas de mauvaises rencontres et que nous arrivions toujours à lui montrer le bon chemin. Tout l'enjeu de l'éducation en définitive. Vaste programme!


  • Commentaires

    1
    Nini
    Jeudi 6 Mars 2014 à 10:56

    Olala! Dur dur d'être parent...


    Mon fils qui a maintenant 17 mois nous teste déjà beaucoup... C'est un vrai petit coquin, un vrai petit pitre qui fait déjà tout pour se faire remarquer et surtout pour nous faire rire.


    Le fameux "Non" que j'aimerais retirer de son vocabulaire car je n'entends que ça!


    Merci de partager ton expérience, il n'est pas encore à l'école mais je redoute déjà! Dur dur de trouver la bonne éducation, être dure mais ne pas trop l'être non plus. La nounou qui est très dure mais du coup, nous, à coté, paraissons trop cool...


    Bref, plein de questions que tous les parents se posent j'imagine... :)

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    2
    Vendredi 7 Mars 2014 à 12:28

    Oui, je crois que nous nous sommes fabriqués une "machine" à questions en faisant un enfant. Un vrai défi à relever au jour le jour!

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