La grossesse est pleine de surprises. Des bonnes et des moins bonnes. En tout cas, on y est jamais insensible...

La nuit dernière, j'ai ressenti des contractions. Trop tôt. Papa Moo me disait justement dans la journée "Sers les fesses encore 2 semaines!". Oui, mon homme sait avoir les bons mots ;-) Mais pour ceux qui en doutaient encore: serrer les fesses, ça ne sert à rien, définitivement.

Enfin du coup, je peux dire que j'ai testé plein de choses avant le vrai jour J. Oui, parce que heureusement ça a fini par passer et on est rentré chez nous à deux plus un ventre bien rond.

Pour commencer, j'ai testé l'analyse de la situation. Oui, parce qu'à la naissance de Pépito c'était simple: j'ai perdu les eaux et du coup pas de questions à se poser, il faut aller à la maternité dans la demi-heure comme me l'a dit la sage femme. Mais là... des contractions régulières il y avait, mais pas douloureuses... Alors quoi qu'on fait dans ces cas là? Hein? Ben on y va!!! Elles sont régulières et donc peuvent avoir une influence sur le col donc on hésite pas. On fonce pour faire un petit bilan à la maternité et ce sont les médecins qui décideront de ce qu'il advient de nous après avoir fait une batterie de tests et d'examens.

J'ai testé le départ précipité aussi. La valise n'était pas faite. Des piles de vêtements étaient préparées par ci par là mais rien n'était vraiment rangé. Du coup, ça m'a permis aussi de tester autre chose en même temps: le self contrôl de Papa Moo alors qu'il est crevé. TEST REUSSI!!! Bravo Papa Moo qui n'a pas paniqué une seconde et a tout géré comme un chef ce qui m'a permis à moi, la grande stressée, d'être plus au calme pour limiter les contractions. Ah, je l'ai bien choisi le papa de mes enfants!

J'ai testé aussi la culpabilité de laisser son aîné en pleine nuit sans lui avoir dit au revoir, rien expliqué... Heu... Dur ça et inévitable en plus. On fait au mieux mais perso ça ne m'a pas soulagée...

J'en viens au médical: j'ai testé l'équipe de nuit. J'ai l'impression que c'est quand même plus sympa d'arriver la nuit. C'est calme, il n'y pas toutes les visites des consultations. En tout cas nous avons été bien accueilli et l'humour était au rendez-vous tout en restant très pro. Je rappelle que les sages femmes sont en grève même si elles continuent de bosser. Elles font un travail formidable et il est temps qu'il soit reconnu dans toutes ses dimensions.

J'ai testé le monitoring qui permet de contrôler le rythme cardiaque du bébé et les contractions. J'ai testé les médocs qui permettent d'arrêter les contractions: un comprimé à prendre toutes les 20 minutes. De 4h30 à 5h50, après une nuit sans sommeil c'est terrible: l'alarme qui te rappelle qu'il faut prendre la prochaine gélule sonne juste au moment où tu piques vraiment du nez. Aaaahhhh! Au dernier comprimé tu as une tête de mort vivant! Et dire que Papa Moo est parti travailler dans la foulée, sans repasser par la case "LIT". J'ai testé l'écho où on voit pas bien parce que la crevette est mal placée. Non, mais franchement! Elle ne nous aide pas en plus cette coquinette!

Mais surtout, j'ai testé la nuit sans sommeil, ou presque. En fait, je connaissais déjà vu qu'avec Pépito j'ai connu ça durant ses premiers jours avant qu'il ne se régule et ne se réveille que deux fois par nuit. Le grand luxe! Et dans le coffret cadeau il y avait les cernes pour les parents qui étaient livrées avec! Et bien, ça, j'avoue que je ne suis pas prête pour retrouver ce rythme de fou. Peut-on être prêt un jour pour ça...?

Enfin, voilà. Nous sommes rentrés avec comme consigne de me ménager. Donc, ça y est je le décrète, je me transforme en baleine échouée sur mon canapé. La grande question pour moi maintenant c'est "Ca s'occupe comment de son petit une baleine échouée?"

Pépito sort de la classe avec un immense sourire. En bonne maman qui éduque bien son enfant je lui rappelle qu'il doit dire au revoir à sa maîtresse du lundi. La maîtresse Marie n'est là que le lundi.

"Moi: Pépito, avant de partir tu dis au revoir à ta maîtresse.

Pépito: Ah oui! (Il retourne voir la maîtresse en courant.) Au revoir maîtresse Marie!

La maîtresse Marie: Ah ben au moins il me dit au revoir. Il doit être content de me quitter: il m'a dit tout à l'heure qu'il ne m'aimait pas!

Moi: Heu... ah? Noooonnn il vous aime bien..."

On dit que la vérité sort toujours de la bouche des enfants. Et dans ce cas, c'est vrai!

En décembre, il fait froid, il fait moche, il fait nuit trop tôt, on tombe malade... Ca c'est pour le négatif.

Mais en décembre, il y a surtout plein de raisons de se réjouir et dont une quotidienne: le chocolat du calendrier de l'avent!

Chez nous, c'est traditionnel. Depuis que je connais Papa Moo il a toujours eu son calendrier Kinder. Oui, c'est un grand enfant. Et donc, c'est lui qui s'occupe de perpétuer la tradition avec Pépito avec, pas un, mais deux calendriers! Ben oui, même si Pépito n'a aucun mal à manger des chocolats il faut bien lui montrer l'exemple en avalant entièrement son œuf en choco devant lui pour qu'il fasse pareil avec le sien... Hummm!

Alors aujourd'hui, Pépito a bien appris sa leçon: il a trouvé le 1 dans le calendrier sans avoir besoin de modèle (je suis au top de la fierté parce que le trouver parmi 24 nombres, c'est quand même super fort!), il a mangé son père noël en m'en donnant un tout (vraiment tout) petit peu (le chocolat du calendrier se partage difficilement dans la famille. C'est sacré).

Mais il a surtout appris qu'il avait SON calendrier. Le sien. Celui qui trône à côté de celui de SON papa. Et il m'a dit la bouche pleine de chocolat: "Y'en a pas pour maman!"

Et toc!